Le type de champignons mycorhiziens présents dans le sol affecte la distribution et la diversité des plantes qui poussent dans cette zone. De même façon que les plantes peuvent contrôler la distribution locale des champignons, ou en s'associant ou en échouant à s'associer avec une espèce particulière de champignon.
S'il n'existe pas de champignons mycorhiziens dans le sol, les plantes non-mycorhiziennes pourront alors s'y développer.
EMPLACEMENTS DES TYPES DE MYCORHIZES
Des études ont montré que, en réponse à la présence de champignons mycorhiziens, la diversité végétale augmente, du moins en général.
En étudiant les changements dans le type de mycorhizes dans une zone particulière, les scientifiques peuvent alors dire quelle orientation la zone va prendre.
Il est clair que la présence d'un champignon mycorhizien spécifique influence la capacité des plantes spécifiques à vivre dans des sols spécifiques. Tout comme le fait que la capacité des champignons mycorhiziens peuvent modifier l'environnement et cela signifie que certaines plantes peuvent diminuer ou cesser de croître à cet endroit. La relation au changement fonctionne dans les 2 sens.
Les champignons mycorhiziens peuvent également se regrouper sur la base de l'emplacement géographique où ils poussent, lequel est de nouveau basé sur le type de sol, la disponibilité des nutriments et les conditions climatiques prédominantes.
Dans les forêts de conifères et celles de feuillus, où les températures sont plus chaudes, le pH plus élevé et les nutriments plus abondants, ce sont les champignons ectomycorhiziens et leurs symbioses qui prédominent. Les hyphes fongiques émettent beaucoup de masse hyphale, laquelle rapporte plein de nutriments vers les plantes hôtes et minéralisent une énorme quantité de matière organique. Ils peuvent ainsi mettre les nutriments et la matière organique à disposition des autres champignons et plantes.
Dans les prairies tempérées, avec les températures encore plus chaudes, un pH encore plus élevé et où les nitrates (NO3-) constituent la forme prédominante d'azote, ce sont les mycorhizes arbusculaires qui prédominent. L'énorme augmentation du taux d'azote à la surface de la zone mise et ainsi mis à disposition du système, est la conséquence des mycorhizes, qui permettent aux plantes hôtes d'avoir accès aux nutriments dont elles ont besoin.
COMPORTEMENT MYCORHIZIEN
Plusieurs réseaux mycorhiziens peuvent fusionner et se comporter comme un seul !
Ainsi un arbre "mère" peut entretenir d'autres arbres dans une forêt, en distribuant de préférence davantage de nutriments aux plus jeunes ou encore aux abîmés.
Il existe une coopération entre les réseaux mycéliens de différentes plantes.
D'après le séquençage du génome, il est clair que les champignons mycorhiziens contiennent des expressions génétiques spéciales qui fondent leurs manières de fonctionner.
Ces subtiles différences génétiques peuvent résulter d'un échange d'ADN avec d'autres champignons mycorhiziens ou avec d'autres organismes comme les bactéries, dans la mycorhizosphère ou dans la spore fongique.
Des scientifiques ont découvert que les micro-organismes échangeaient du matériel génétique. Ils peuvent créer des cartes de la génétique de champignons mycorhiziens particuliers et les étudier par rapport à toute une série d'influences biologiques. Cette nouvelle science, la science transcriptomique, permet aux scientifiques d'identifier les souches mycorhiziennes porteuses de traits spécifiques pouvant être bénéfiques pour une culture ou une plante en particulier. Une avancée pour les enjeux agricoles du XXIème siècle !
Extrait de "Fertile champignons" de Jeff Lowenfels
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