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Photo du rédacteurmarlenevissac

Introduction aux champignons mycorhiziens - 5 / 6

Certaines plantes ne forment aucune association mycorhizienne tandis que d'autres sont reliées par plusieurs associations mycorhiziennes, et ce sont elles qui sont à l'honneur de ce post.

MULTI-MYCORHIZES

La plupart des peupliers sont capables de former des relations mycorhiziennes qui sont soit ectomycorhiziennes soit arbusculaires, et ce selon les espèces. Le peuplier faux-tremble (Populus Tremuloides) peut être associé aux deux types de mycorhizes simultanément. C'est le cas de certains saules (Salicacées) ainsi que les Aulnes (Alnus spp.) et les eucalyptus. Le même phénomène se retrouve, même si beaucoup plus rare car moins étudié, pour les Éricacées.

PLANTES SANS ASSOCIATIONS MYCORHIZIENNES

Ces plantes relèvent de l'exception, elles sont capables de germer et grandir en bonne santé et vitalité sans symbioses mycorhiziennes. En voici une liste non exhaustive :

- Les Brassicacées : moutarde, kale et choux

- Les Caryophyllacées : oeillets

- Les Chénopodiacées : amarantes et chénopodes

- Les Polygonacées : renouée et sarrasin

- Les Portulacées : pourpier.


Toutes ces plantes possèdent en général un système racinaire spécialisé extensif qui pousse rapidement et qui peuvent ainsi exploiter au maximum les nutriments limités qui se trouvent dans les sols pauvres par exemple.


Certaines plantes non mychoriziennes possèdent de très longues racines recouvertes de poils fins et absorbants qui peuvent explorer les pores du sol mieux que la plupart des autres plantes, sans aide des champignons.


D'autres ont développé des capacités carnivores pour trouver les nutriments à partir d'organismes se trouvant au-dessus du sol, comme les insectes.


Un autre exemple, les Épiphytes (les orchidées) peuvent filtrer et trouver les nutriments dans l'air environnant et certaines plantes se sont transformés en parasites.


Les Protées (Protéacées) et les lupins ont des radicelles latérales très fines et regroupées recouvertes d'une couche dense de poils absorbants. Ces racines se forment à la surface du sol et peuvent ainsi se nourrir depuis la couche d'humus. Elles peuvent ainsi obtenir du phosphore sans l'aide de champignons mycorhiziens, mais grâce aux bactéries qui sont capables de solubiliser le phosphate.


Leurs stratégies résident dans la forme de leurs racines, aux exsudats spécifiques ou encore aux bactéries, ainsi elles peuvent subvenir aux besoins des plantes sans avoir recours aux champignons mycorhiziens.

ADN BACTÉRIEN DANS LES SPORES MYCORHIZIENS

Des scientifiques ont réussi à examiner l'ADN qui constitue les spores mycorhiziens arbusculaires et ont découvert qu'une quantité significative de la masse des spores comprenait en fait des bactéries symbiotiques.


Une étude a montré que 40% de la masse totale des spores contenait de l'ADN de bactéries !


Il semblerait que l'ADN d'un champignon peut être échangé avec l'ADN d'une bactérie, ce transfert a lieu dans la spore si les conditions environnementales le nécessites pour la survie du champignon et de l'hôte qu'il supporte.


Extrait de "Fertile champignons" de Jeff Lowenfels

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